jeudi 19 novembre 2020

Side-car N.S.C.

                                                                         







Dans notre microcosme, minuscule monde de la moto et du side-car, il vient de retentir une jolie explosion, une éclosion tonitruante, une naissance qui fait du bien ! Et pour laquelle il y a déjà de beaux bruits. Après  l’effet de surprise, une présentation judicieuse faite sur les réseaux sociaux dans les groupes spécialisés qui depuis quelques semaines en parle beaucoup ; c’est dit : voilà qu’un nouveau fabricant de side-car vient de monter sa petite entreprise, qui plus est en tous points original, châssis, fourche, et caisse home made !

Sur le blog des Paniers du Centre fin juin 2020, au cœur du premier confinement, j’écrivais un article qui faisait un constat, j’ai beau me relire, ce constat n’est pas très positif. Je me voulais objectif, mon but était de faire réagir, modestement, je veux croire que le monde du side-car bouge encore… 

Même si je n’y suis pour rien, ça bouge ! Puisque que les side-cars N.S.C. Viennent de prendre la route. Et du coup, j’espère que ça va donner un coup de booste à tous les sidecaristes qui pensaient un peu comme moi que notre passion pour cet engin se déliter faute de nouveauté.  

N.S.C. pour : « Nico. Service. Conception. » est l’œuvre de Nicolas Dubut. Titulaire d’un Bac pro en maintenance, il a suivi et validé plusieurs habilitations en soudure et électricité. Professionnellement, il est fort d’une solide expérience, vieille de 20 ans dans la maintenance industrielle, mais de temps en temps, les rêves, à force de volonté se concrétisent. C’est donc au grand désarroi de son employeur, qu' il a, il y a quelque temps quitté son travail, et pris le chemin d’une reconversion. Dans le but d’une création d’entreprise…

Avant de dévoiler son attelage image par image ces derniers jours, Nicolas a travaillé d’arrache-pied dans le plus grand secret. Son objectif atteint était de présenter un produit fini. Tout ceci non sans réfléchir, il donne même l’impression d’avoir tout pensé. Notre milieu, il le connaît plutôt bien. Il est tombé dans le baril de potion side-car tout petit. Son père André Dubut est lui-même une figure, un pionnier de l’organisation de nos rassemblements que l'on appelait pas encore des R.S.C.F. à cette époque. Donc malgré son relatif jeune âge, Nicolas a toujours été dans  le bain, au plus près de ses futurs clients. Par manque de moyen financier, il avait commencé par se fabriquer sa remorque en polyester, et puis comme aucune caisse du marché ne lui convenait, il a fabriqué son moule, et c’est fait la sienne. De file en aiguille, à l’ancienne en quelque sorte, comme pas mal de fabricants de side-car historiques qui ont appris sur le tas, il s’est forgé son expérience en se faisant son propre matériel. Sur sa plaquette professionnelle on pourra bientôt lire : «  fabricant de side-car », mais aussi : «  modification, adaptation à vos goûts de votre caisse  de side-car». Le travail de la fibre n’ayant plus de secret pour lui.

Dans sa vie de motard, de sidecariste et de technicien de maintenance, Nico aime à prévoir ! Donc, son châssis, son faux cadre sont prévus pour « entourer » la mécanique sans que cela ne gêne pour une intervention sur la moto. Avec l’équipe de City bike à Laval qui devient son partenaire aujourd’hui, il a bourlingué sur les circuits et participé à la mise au point technique de motos de courses, et notamment de motos destinées à l’endurance. Des résultats probants, en 2019, le titre de champion de France European bike en twin avec une Ducati 959 et 3éme au scratch de l’European bike avec une Panigale V4. En 2020 le cap est franchi de l’engagement en FSBK (Championnat de France superbike) Challenger avec une Yamaha R1 et toute la préparation qui va autour. 

 Là encore, cette expérience se retrouve sur les solutions techniques choisies pour sa fourche et son châssis. En se lançant dans son projet, son but premier est de faire un attelage accessible, léger et facile à piloter pour les jeunes, les néophytes, les femmes, et les amoureux de motos modernes aux designs novateurs. Tout ceci sans faire offense à ses aînés, et surtout sans rogner sur la finition, ou sur la qualité des matériaux employés. Par exemple, la sellerie est confiée à un artisan compagnon du devoir qui travaille l’alcantara pour l’assise, et l'alpaga pour la capote. Mike Capon de Shock Factory  a apporté un soin tout particulier à l’élaboration des amortisseurs qui équipent notamment la fourche mono bras de Nico. Tout ceci étant un gage de sérieux, et de justesse au moment de passer à la caisse.

Pour le moment, l’activité démarre, Nicolas est dans la démarche de faire des attelages neufs. De produire le même châssis, le même faux cadre sur une moto abordable : la Suzuki 750 GSX-S. Ceci dans un esprit de cohérence, toujours dans l’objectif de fabriquer des side-cars bien finis en même temps qu’ accessibles. Il a fait ses calculs au plus juste, et sait qu’il est capable de fournir à ses conditions des attelages aux tarifs serrés. Bien-sûr il n’est pas figé sur cette position, d’autres machines arriveront sur le marché, et le temps fera son œuvre. 

Il me reste à souhaiter en mon nom, et celui des Paniers du centre bon vent à ce petit bateau qui vient de prendre la mer. Espérons pour lui qu’il ne croise pas trop de tempêtes et que son capitaine et ses matelots tiennent bon la barre !                                                                                                                                                                                                    

                                                                                                                                         

Phil

Les photos sont ici :















lundi 13 juillet 2020

Les Paniers Déconfinés



À la suite de cette période de trois mois enfermés chez moi comme tout le monde, tout en me motivant à faire ce que je n'ai jamais le temps de faire, dans, et autour de la maison, je me suis pris à rêver d'écriture, de récit de balades, de mise en forme de notre blog, et puis fin mars, la création de la page Face Book des Paniers du Centre à vu le jour.

Cela faisait plusieurs années que nous en parlions lors de nos assemblées générales, et je faisais parti de ceux qui étaient réticents. Pour raison principale, il y avait ma crainte de voir des commentaires disgracieux, xénophobe, ou homophobe, comme certains utilisateurs de FB savent malheureusement le faire...

Enfin ! J'ai fait fi de tout cela, et je me suis lancé... Dans le fond, je pense que nous avons bien fait. Pour le moment, nous sommes deux modérateurs, et il n'y a rien à signaler. Mis à part un faux profil venu essayer de nous pirater sans doute! Mais notre bon président-cuisto-en-retraite-modérateur veille au grain! Et pan ! dehors! À et puis par amour du paradoxe, il n'est pas dit qu'un jour ce ne soit pas nous même (modérateurs ou membres des PNC) qui puissions provoquer un peut, faire réagir...

Comme toujours chez les motards, et les side-caristes, rester derrière son clavier d'ordinateur, c'est bien joli, mais dès que nous avons pu rouler, personne n'a demandé son reste ! Nous nous sommes donc retrouvés deux fois. À Trôo pour notre première sortie des PNC, et comme le rassemblement a due être annulé en raison de ce fameux COVID 19, les copains des PNC ce sont tout de même retrouvés à La Marolle en Sologne ce week-end, et c'était parait'il un très bon moment aussi!










De mon côté, je ne pouvais pas être présent, mais j'ai tout de même pu m'échapper pour quelques escapades à deux-roues ici ou là, et c'est toujours aussi bon de rouler. Après trois moi coincés, je me suis retrouvé avec d'autres amis petits ou gros rouleurs à partager autour d'un verre nos expériences de confiner. Et parmi ces motards mon pote Lulu (Lucien) et sa Triumph avaient des fourmis dans les bielles !


 Il a été privé de moto pendant vingt ans le Lulu, alors il a très mal vécu ce confinement. Il allait même jusqu'à dire qu'il ne voulait jamais plus revivre ça. Il en a fait une belle déprime de ne pouvoir s'évader sur son fidèle destrier! Aujourd'hui, il roule presque tous les jours, et plus de déprime pour Lulu !




Cette période trouble a donc été pour certain bénéfique, et pour d'autres dramatiques, mais je pense que chacun d'entre nous n'avait qu'une envie, celle de rouler...

Phil.

dimanche 28 juin 2020

Side-car et side-cariste Que sommes-nous devenus ?





Side-car et side-cariste



Que sommes-nous devenus ?




Parfois, il faut faire un constat, simple, désespérément simple... Le monde du side-car a irrésistiblement évolué. Le side-cariste lambda a vieillis ! Quand il y a 25 ans, on trouvait encore de jeunes motards pas seulement argentés, mais juste passionnés pour franchir le pas de devenir side-cariste.


Ceci pour un tas de raisons, (la famille qui s'agrandit, un chien!, ou simplement parce-que l'objet atypique faisait rêver!)et parfois tout ça à la foi. Aujourd'hui, j'ai malheureusement l'impression que les derniers des Mohicans vont bientôt s'en aller vivre notre passion à trois roues dans les nimbes du marché de la moto pour de bons ! Enfin pour de bons... À lire la presse moto, et quelques commentaires ici ou là, je ne sais pas trop ce qui fait rêver le motard d'aujourd'hui ?



La conjoncture de ses dernières années a fait beaucoup de tort au marché du side-car, si tenté que l'on puisse dire qu'il y ai un véritable marché du side-car. Nous sommes "une niche" dans le marché de la moto, la toute petite case dans le tableau excel du grand tableau regroupant toutes les catégories d'engins à deux, trois ou quatre (quad) roues des marques de motos du monde entier.



Pourquoi cette évolution négative ? Pourquoi, alors qu'il existe une gamme beaucoup plus complète aujourd'hui de motos qu'il y a des années, la population motarde française et européenne (Restons simple, et puis le monde c'est un peu vaste ! lol) ne franchis pas le pas de devenir side-cariste.
L'argent ? Il me semble que c'est assez réducteur. Bien-sûr quand on décide d’atteler une moto neuve, la facture semble assez disproportionnée, pour faire simple il est facile de se retrouver avec un attelage passant la barre des 35 à 40 000 € et dans le fond, quand on y regarde de prêt, cela semble injustifié. Tous les fabricants de side-car français et Européen sont des artisans qui rament et ont du mal à s'en sortir. Les règles et cahiers des charges en vu de l'homologation sont toujours plus drastiques. Il est donc facile de penser que notre petit monde se trouve dans une impasse.



Pourtant, le marché de l'occasion semble vaillant, ou tout du moins, les attelages d'occasion ont l'air de "tourner" sur les sites de vente. Même si ce n'est pas non plus formidable.



Ainsi certain (pas mal en fait) sans avoir les moyens de casser la tirelire ou ayant déjà d'autres investissements important à rembourser se tournent vers des valeurs sûres de l'occasion. Une Gold-Wing, même si elle consomme beaucoup, une FJ 12 gourmande en huile, ou une vieillissante 1300 Z, un peu tout ça à la fois représentent à mon sens parfois un achat qui permettra de mettre le pied à l'étrier pour un jour avoir le side-car de ses rêves. Enfin, avec un billet de plus ou moins 10 000 € de connaître le plaisir de l'aventure que représente un voyage, une simple virée familiale ou entre potes quand on a trois roues. Les hivernales sont à la mode ? Quoi de mieux qu'un side-car bien préparé pour aller au Éléphants ? Voyager à moto avec suffisamment de place pour quelques bagages jugés superflus en solo... Ces petites choses simples qui font le kif de rouler en side. Je ne parle pas du plaisir de conduite, qui à mon sens est incomparable, même aux allures strictement légale!
Il ne faut pas mettre de côté le fait que la mentalité a évolué elle aussi, le motard d'aujourd'hui n'a pas les mêmes desideratats que celui d'il y a seulement quinze ans. La preuve en est que même sur des machines que l'on pourrait penser basique ou simple, il y a tout un tas d'accessoires que beaucoup de vieux motards jugeront futile et qui semblent indispensable aux jeunes motards actuel.


Le side fait peur ! Les jeunes générations me semblent pourtant intrépides, mais l'accessibilité de notre véhicule de loisir favori doit pourtant rebuter. J'entends souvent dire par celui qui ne connaît pas que le manque d'agilité est un frein. Ceci était pourtant identique de tout temps, et pas seulement de nos jours. Es parce que notre monde est toujours plus restrictif dans sa façon de diriger la population qui fait qu'épris de liberté, le motard moyen se trouve rebuté de devoir rester coincer parfois comme en voiture ? Je ne le pense même pas. À toujours mettre, et de plus en plus les individus dans des cases, on fini par en faire des incultes ! Je n'ai pas peur de dire que c'est bien par manque d'informations, de formation, de culture générale que le sid-car se meurt...‎




Alors que faire ? Constater, ça s'est fait, communiquer, le monde du side-car  s'y est mis depuis un moment avec plus ou moins de succès, se remettre en question, c'est en quelques sortes l'objet de ce papier. Le side-car et son milieu sont tous petits, mais à mon avis l'esprit qui habite la plupart d'entre nous est le bon.


Je n'ai pas la clé, juste j'avais envie de faire avancer le débat. J'entends trop souvent des propos faisant état de fatalité, simplement, je voulais faire quelques choses par ces mots pour que l'on parle de side-car, du bonheur que ce drôle d'engin peut nous procurer... À vos claviers les copains !

Phil.

vendredi 22 mai 2020

Balade à Trôo!



Les paniers du centre se sont donnés rendez-vous à Trôo.
Sur une idée de Patrick et Francis, la balade s'est très vite organisé, même si ce fût dans l'urgence, en cette fin de confinement tous étaient prêt pour ce retrouver...

Pas plus de 100 km pour chacun, ou presque pour nous rendre à Trôo, ce petit village du Loir et Chère qui offre une chouette air de pic-nique ou les paniers n'ont pas faillit à leur réputation! Après le casse-croûte, une petite balade digestive  au milieu des maisons troglodytes et de la verdure ambiante s'imposait!
Le temps d'une petite virée sur nos destriers, et nous nous retrouvions à quelques kilomètres au pieds du château de  Lavardin. Une très belle journée ensoleillé pour les Paniers du Centre!

Phil.

Liens utile : https://www.val-de-loire-41.com/fiches/visite-du-village-de-troo-cite-troglodytique/

Les photos :



























Et... ATTENTION!!!! A Trôo, pas de bière en trop!