dimanche 28 juin 2020

Side-car et side-cariste Que sommes-nous devenus ?





Side-car et side-cariste



Que sommes-nous devenus ?




Parfois, il faut faire un constat, simple, désespérément simple... Le monde du side-car a irrésistiblement évolué. Le side-cariste lambda a vieillis ! Quand il y a 25 ans, on trouvait encore de jeunes motards pas seulement argentés, mais juste passionnés pour franchir le pas de devenir side-cariste.


Ceci pour un tas de raisons, (la famille qui s'agrandit, un chien!, ou simplement parce-que l'objet atypique faisait rêver!)et parfois tout ça à la foi. Aujourd'hui, j'ai malheureusement l'impression que les derniers des Mohicans vont bientôt s'en aller vivre notre passion à trois roues dans les nimbes du marché de la moto pour de bons ! Enfin pour de bons... À lire la presse moto, et quelques commentaires ici ou là, je ne sais pas trop ce qui fait rêver le motard d'aujourd'hui ?



La conjoncture de ses dernières années a fait beaucoup de tort au marché du side-car, si tenté que l'on puisse dire qu'il y ai un véritable marché du side-car. Nous sommes "une niche" dans le marché de la moto, la toute petite case dans le tableau excel du grand tableau regroupant toutes les catégories d'engins à deux, trois ou quatre (quad) roues des marques de motos du monde entier.



Pourquoi cette évolution négative ? Pourquoi, alors qu'il existe une gamme beaucoup plus complète aujourd'hui de motos qu'il y a des années, la population motarde française et européenne (Restons simple, et puis le monde c'est un peu vaste ! lol) ne franchis pas le pas de devenir side-cariste.
L'argent ? Il me semble que c'est assez réducteur. Bien-sûr quand on décide d’atteler une moto neuve, la facture semble assez disproportionnée, pour faire simple il est facile de se retrouver avec un attelage passant la barre des 35 à 40 000 € et dans le fond, quand on y regarde de prêt, cela semble injustifié. Tous les fabricants de side-car français et Européen sont des artisans qui rament et ont du mal à s'en sortir. Les règles et cahiers des charges en vu de l'homologation sont toujours plus drastiques. Il est donc facile de penser que notre petit monde se trouve dans une impasse.



Pourtant, le marché de l'occasion semble vaillant, ou tout du moins, les attelages d'occasion ont l'air de "tourner" sur les sites de vente. Même si ce n'est pas non plus formidable.



Ainsi certain (pas mal en fait) sans avoir les moyens de casser la tirelire ou ayant déjà d'autres investissements important à rembourser se tournent vers des valeurs sûres de l'occasion. Une Gold-Wing, même si elle consomme beaucoup, une FJ 12 gourmande en huile, ou une vieillissante 1300 Z, un peu tout ça à la fois représentent à mon sens parfois un achat qui permettra de mettre le pied à l'étrier pour un jour avoir le side-car de ses rêves. Enfin, avec un billet de plus ou moins 10 000 € de connaître le plaisir de l'aventure que représente un voyage, une simple virée familiale ou entre potes quand on a trois roues. Les hivernales sont à la mode ? Quoi de mieux qu'un side-car bien préparé pour aller au Éléphants ? Voyager à moto avec suffisamment de place pour quelques bagages jugés superflus en solo... Ces petites choses simples qui font le kif de rouler en side. Je ne parle pas du plaisir de conduite, qui à mon sens est incomparable, même aux allures strictement légale!
Il ne faut pas mettre de côté le fait que la mentalité a évolué elle aussi, le motard d'aujourd'hui n'a pas les mêmes desideratats que celui d'il y a seulement quinze ans. La preuve en est que même sur des machines que l'on pourrait penser basique ou simple, il y a tout un tas d'accessoires que beaucoup de vieux motards jugeront futile et qui semblent indispensable aux jeunes motards actuel.


Le side fait peur ! Les jeunes générations me semblent pourtant intrépides, mais l'accessibilité de notre véhicule de loisir favori doit pourtant rebuter. J'entends souvent dire par celui qui ne connaît pas que le manque d'agilité est un frein. Ceci était pourtant identique de tout temps, et pas seulement de nos jours. Es parce que notre monde est toujours plus restrictif dans sa façon de diriger la population qui fait qu'épris de liberté, le motard moyen se trouve rebuté de devoir rester coincer parfois comme en voiture ? Je ne le pense même pas. À toujours mettre, et de plus en plus les individus dans des cases, on fini par en faire des incultes ! Je n'ai pas peur de dire que c'est bien par manque d'informations, de formation, de culture générale que le sid-car se meurt...‎




Alors que faire ? Constater, ça s'est fait, communiquer, le monde du side-car  s'y est mis depuis un moment avec plus ou moins de succès, se remettre en question, c'est en quelques sortes l'objet de ce papier. Le side-car et son milieu sont tous petits, mais à mon avis l'esprit qui habite la plupart d'entre nous est le bon.


Je n'ai pas la clé, juste j'avais envie de faire avancer le débat. J'entends trop souvent des propos faisant état de fatalité, simplement, je voulais faire quelques choses par ces mots pour que l'on parle de side-car, du bonheur que ce drôle d'engin peut nous procurer... À vos claviers les copains !

Phil.

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